Treize cadavres ont été découverts dimanche par des militaires mexicains à bord d'un camion dans l'État de Tamaulipas (nord-est de Mexico), dans un nouvel épisode de la guerre que les cartels se livrent dans les États bordant le Golfe du Mexique.

Les corps de 13 personnes ont été retrouvés dans la remorque d'un poids lourd immatriculé dans l'État de Veracruz (est) sur une route proche de Tampico, dans le Tamaulipas, a annoncé le ministère de la Justice dans un communiqué publié dans la nuit de dimanche à lundi.

Les militaires ont trouvé sur place deux messages «faisant allusion aux rivalités entre groupes criminels» dans cette région, dont le contenu n'a pas été divulgué.

Les enquêteurs présument que ces meurtres sont liés à la découverte le 23 décembre de dix cadavres dans la localité de Tampico Alto (État de Veracruz), ainsi qu'à l'attaque la veille de bus de tourisme par des hommes armés dans la même zone, qui avait fait 16 morts.

Il y a deux mois, le gouvernement de Felipe Calderon avait envoyé des renforts de la police et de l'armée dans l'État de Veracruz après une série de tueries attribuées au cartel des Zetas, réputé comme l'un des plus violents du Mexique, qui s'oppose dans la région aux cartels de Sinaloa et du Golfe.

La recrudescence de la violence à Veracruz est attribuée au déplacement de cellules des Zetas en provenance de l'État voisin de Tamaulipas, où plus de 4000 militaires ont été mobilisés depuis 2010 pour les affronter.

Le 21 décembre, la Marine mexicaine a pris en charge la surveillance du port de Veracruz, un des plus importants du pays, et 900 policiers et 100 fonctionnaires ont été suspendus, certains d'entre eux étant soupçonnés de collusion avec les trafiquants de drogue.

La Marine avait déjà pris en main en octobre la direction de toutes les forces de sécurité de l'État, en raison de la vague de violence qui s'y est développée depuis plusieurs mois.

Selon des chiffres officiels et compilés par la presse, les violences liées au trafic de drogue ont fait plus de 45 000 morts au Mexique depuis décembre 2006 et l'arrivée au pouvoir du président Felipe Calderon qui a déployé l'armée pour tenter d'éradiquer ce trafic.