Le nouveau président du Guyana a prêté serment samedi, s'engageant à ce que son gouvernement minoritaire travaille avec un Parlement contrôlé par l'opposition dans ce pays d'Amérique du Sud.

Donald Ramotar, un économiste de 61 ans, a dit qu'il consulterait les leaders d'autres groupes politiques et nommerait les membres de son cabinet d'ici 48 heures.

Selon lui, cette nouvelle organisation parlementaire mettra la maturité des leaders à l'épreuve, et les chicanes de partis doivent être mises de côté.

Le Parti populaire progressiste de M. Ramotar, qui est dominé par des gens d'origine indienne, a remporté 32 sièges lors des élections de lundi, soit quatre de moins que le nombre détenu avant la dissolution de l'Assemblée. Le Partenariat pour l'unité nationale, dans l'opposition, a mis la main sur 26 sièges, en hausse de quatre, et l'Alliance pour le changement en a sept, un gain de deux.

Il s'agit du premier gouvernement minoritaire depuis l'indépendance du pays en 1966, et le président Ramotar a précisé que cette situation obligera des compromis.

Selon lui, le procédé ne sera pas aisé. Il a toutefois ajouté qu'il était temps que tous se débarrassent de leurs attitudes partisanes et favorisent l'unité nationale.

Les divisions politiques du Guyana reposent largement sur l'appartenance ethnique, entre des gens d'origine indienne et africaine.

Le président Ramotar remplace Bharrat Jagdeo, qui a occupé cette fonction pendant le maximum de deux mandats permis par la constitution.

Son successeur s'est engagé à poursuivre les politiques de protection des secteurs minier et agricole, ainsi que d'améliorer l'éducation dans ce pays d'environ 780 000 personnes situé dans le nord-est du continent. Son économie dépend de l'exportation de produits tels que l'or, la bauxite, le sucre, le riz, les crevettes et le bois.