Le corps du chef de la guérilla des Forces armées révolutionnaires de Colombie (Farc, marxistes), Alfonso Cano, tué vendredi a été transféré à la morgue de Popayan (650 km au sud-ouest de Bogota), a-t-on appris auprès d'un porte-parole de l'Institut de médecine légale.

«Il est à la morgue de Popayan», capitale du département de Cauca, où il a été abattu, a-t-il déclaré, avant de préciser qu'une autopsie médico-légale allait être pratiquée pour déterminer les causes exactes de sa mort.

Selon ce porte-parole, Alfonso Cano, transporté dans la nuit de vendredi à samedi à la morgue, a été vraisemblablement tué par «une arme à feu».

Alfonso Cano, 63 ans, à la tête de la guérilla des Farc depuis 2008, a été tué dans des combats vendredi après-midi, ont annoncé le président colombien Juan Manuel Santos et son ministre de la Défense Juan Carlos Pinzon.

L'opération ayant mené jusqu'à lui avait débuté par d'intenses bombardements dans le département de Cauca, l'un des fiefs traditionnels de la guérilla.

Des troupes au sol ont ensuite encerclé une zone où des soldats avaient trouvé des effets personnels du leader de la guérilla, en fuite avec une quinzaine de personnes, avant d'arriver jusqu'à lui.

«La mort d'Alfonso Cano a été confirmée. Nous avons porté le coup le plus sévère à cette organisation de toute son histoire», a déclaré le président colombien dans une allocution télévisée.

Alfonso Cano, dont le vrai nom est Guillermo Leon Saenz Vargas, présenté comme l'idéologue de l'organisation, avait succédé à Manuel Marulanda, son fondateur historique, emporté par une crise cardiaque en mars 2008.

La mort de Cano suit celle, en septembre 2010, de Jorge Briceno alias «Mono Jojoy», chef militaire de cette guérilla comptant encore quelque 8000 combattants, selon des données officielles.

Une photo du chef des Farc, le visage déformé et les yeux grands ouverts, sans sa traditionnelle barbe, a été diffusée dans la nuit par l'armée.