Les autorités mexicaines sont à la recherche de sept suspects supplémentaires dans l'incendie criminel qui a fait 52 morts la semaine dernière dans un casino de Monterrey (nord), après l'arrestation de cinq membres présumés du cartel des «Zetas».

Le procureur de l'État du Nuevo Leon (nord), Adrian de la Garza, a déclaré mardi à la presse que «selon les enquêtes en cours, il y a jusqu'à douze personnes susceptibles d'être impliquées» dans cette affaire.

Selon les autorités, les cinq personnes déjà détenues, présentées mardi à la presse, ont admis leur implication dans l'incendie du casino et leur appartenance au groupe criminel des «Zetas», un des principaux cartels mexicains de la drogue.

Jeudi dernier, une douzaine d'hommes armés, arrivés dans plusieurs véhicules, avaient mis le feu au Casino Royale, situé à l'ouest de Monterrey, après y avoir répandu du liquide inflammable, au cours d'une opération qui a duré 2 minutes 30.

Les suspects ont assuré à la police qu'ils avaient cherché à évacuer le casino avant d'y mettre le feu, mais que la situation leur avait rapidement échappé, a rapporté la presse locale.

Selon les autorités, la montée de la violence dans la région de Monterrey, troisième ville du Mexique et capitale de l'État du Nuevo Leon, est la conséquence de l'affrontement forcené qui oppose le cartel du Golfe à celui des Zetas, son ancien bras armé formé d'anciens militaires d'élite de l'armée mexicaine.

Depuis le lancement de l'offensive militaire contre les trafiquants de drogue par le gouvernement du président Felipe Calderon en décembre 2006, on compte plus de 41 000 morts liés aux combats entre cartels ou aux affrontements entre les groupes criminels et les forces de sécurité, mais incluant également un nombre indéterminé de victimes civiles étrangères au conflit.