Une secousse sismique a été ressentie vendredi matin dans certains quartiers de la capitale haïtienne de Port-au-Prince, entraînant des mouvements de foule qui ont fait au moins sept blessés légers, a indiqué le directeur de l'hôpital public de la ville.

«Nous avons enregistré sept blessés légers à l'hôpital, dont un enfant de 7 ans, deux étudiants de l'université d'État de Port-au-Prince, deux écoliers et deux jeunes adultes», a indiqué à l'AFP le docteur Alix Lassègue, expliquant que ces personnes avaient été blessées dans les moments de panique qui ont suivi la secousse.

Celle-ci a été ressentie vers 09H00 locales (14H00 GMT) dans plusieurs quartiers du centre-ville, ainsi que dans les bâtiments administratifs de l'aéroport de la capitale, ont indiqué des témoins à l'AFP.

Paniqués, des habitants se sont précipités dans les rues, abandonnant bureaux et habitations.

Le lycée français de la ville a été évacué, a indiqué pour sa part à l'AFP Brigitte Gimenez, proviseur de l'établissement. «On a procédé à l'évacuation du lycée», a-t-elle assuré, soulignant que la secousse avait été enregistrée par la station sismologique de l'établissement, qui accueille 670 élèves.

Elle a en outre indiqué avoir eu une conversation téléphonique avec le sismologue français Eric Calais, spécialiste d'Haïti, qui lui avait indiqué que la secousse avait été de magnitude 3,7. Selon le professeur Calais, l'épicentre du séisme a par ailleurs été localisé à 20km à l'ouest de Port-au-Prince.

L'Institut de géophysique américain (USGS) a indiqué de son côté que le tremblement de terre avait été de magnitude 3,5, qu'il avait été ressenti à 09H06 locales (14H06 GMT) et que l'épicentre, situé à 16 km de la capitale Port-au-Prince, se trouvait à une profondeur de 10 km.

Pour mesurer la puissance d'un séisme, l'USGS utilise la «magnitude de moment» (Mw). Sur cette échelle ouverte, un séisme atteignant une magnitude d'au moins 6 est considéré comme fort.

Un violent séisme s'est produit dans le pays le plus pauvre des Amériques le 12 janvier 2010, faisant quelque 250 000 morts et un million de sans-abri. Un an et demi plus tard, des milliers de sinistrés vivent toujours dans des logements de fortune.