Le volcan chilien Puyehue, à l'activité en déclin, continuait à cracher de la lave mercredi, mais une nouvelle explosion n'est pas exclue en raison d'un «bouchon» qui bloquerait la sortie de la lave apparue la veille, ont déclaré les géologues chiliens.

Le nuage de cendres dégagé par le Puyehue, qui provoque de fortes perturbations dans les transports aériens de l'hémisphère sud depuis 19 jours, entraîne encore des difficultés au Chili : la compagnie nationale LAN a ainsi suspendu mercredi ses vols vers les villes de Temuco et de Valdivia, dans le sud.

Des vols vers Puerto Montt, Balmaceda, Punta Arenas, également dans le sud, ont pour leur part subi des retards.

Plusieurs villes du sud, comme Rininahue, Llifen, Futrono, Villarrica et Pucon, ont subi mardi «une chute de fines cendres», selon le dernier bulletin du Service national de Géologie et des mines (Sernageomin).

Si l'éjection de lave se poursuit au Puyehue, «un événement explosif demeure possible, en raison d'éventuelles obstructions du conduit par la lave qui est émise», selon le service de géologie.

Le directeur du Sernageomin Enrique, Valdivieso, avait expliqué précédemment que l'apparition de la lave signifiait la fin du processus éruptif.

L'activité sismique du volcan décline, avec deux séismes de magnitude 2,5 environ enregistrés par heure mardi, contre plusieurs centaines, avec des magnitudes atteignant 4,5, dans les heures ayant précédé l'éruption le 4 juin.

Mais la possibilité d'une explosion et d'un regain d'activité justifie le maintien d'une alerte rouge volcanique, selon le bulletin du Sernageomin.

En Australie mercredi, plusieurs milliers de passagers restaient en souffrance en raison des retards aériens accumulés, même si le nuage de cendres quittait peu à peu le ciel de l'île-continent, permettant la reprise des vols.