Le président haïtien Michel Martelly a lancé mercredi à Port-au-Prince un chantier financé par la Banque interaméricaine de développement de 400 logements pour des familles jetées à la rue par le séisme qui a ravagé le pays en 2010, a constaté l'AFP.

L'ancien président américain Bill Clinton et le premier ministre sortant d'Haïti Jean-Max Bellerive, co-présidents de la Commission de reconstruction d'Haïti, ont pris part à la cérémonie.

«C'est une journée d'espoir pour le peuple haïtien, l'espoir de reconstruire Haïti», a lancé le président Martelly en posant la première pierre de ces logements.

Les maisons de 36 mètres carrés chacune devraient être livrées dans 100 jours et seront érigées sur un terrain de près de sept hectares dans le nord de la capitale.

Ce premier chantier baptisé «400 maisons en 100 jours» a été lancé dans le cadre d'un projet financé par la Banque interaméricaine de développement (BID) à hauteur de 30 millions de dollars.

Plusieurs chantiers doivent être lancés par la suite dans le pays afin de loger 2000 familles.

Ce chantier est «le signal de notre volonté à construire de nouvelles communautés durables», a déclaré le nouveau président. «Le signal qui montre que le pays va retrouver sa capacité à remettre les gens au travail et que les entreprises locales pourront s'impliquer davantage dans la reconstruction».

Le violent séisme de janvier 2010 a fait plus d'un million de sans-abris: la plupart vit aujourd'hui dans des camps de fortune.

30 jours au pouvoir, Martelly dresse son propre bilan

Le nouveau président haïtien Michel Martelly, un ex-chanteur populaire, arrivé au pouvoir le 14 mai a présenté mercredi les principaux points ayant marqué ses 30 premiers jours à la présidence de son pays, le plus pauvre de l'hémisphère américain.

«Depuis mon investiture je travaille sans arrêt en dépit du fait que le Premier ministre que j'ai désigné n'aie pas été encore ratifié par le Parlement», a déclaré M. Martelly, dénonçant au passage les obstacles dressés selon lui à cette ratification.

M. Martelly qui s'exprimait à la télévision nationale a rappelé qu'il a désigné un entrepreneur de 50 ans, Daniel-Gérard Rouzier, pour former le prochain gouvernement, mais que cette nomination se heurtait à un Parlement où il ne compte que trois élus.

«Il y a des barrières qui se dressent devant la ratification du Premier ministre qui devait venir m'aider à exécuter le projet pour lequel vous m'avez voté», a-t-il déclaré s'adressant à ses compatriotes.

Parmi ses réalisations énumérées en 15 points, il a cité la création d'un fonds pour l'éducation devant être financé à partir de prélèvements sur les transferts d'argent et les appels internationaux en direction d'Haïti.