Plusieurs gouvernements d'États de l'Amérique latine ont conclu un accord permettant au Honduras de réintégrer l'Organisation des États américains (OEA) et à son président évincé de revenir au pays, ont rapporté des représentants, dimanche.

L'entente devait être dévoilée dimanche à Cartagena, en Colombie, à l'occasion d'une rencontre entre le président hondurien actuel, Porfirio Lobo, et ses homologues de la Colombie et du Venezuela, Juan Manuel Santos et Hugo Chavez. MM Santos et Chavez ont fait office de médiateurs pour trouver une issue à la crise ayant débuté en 2009, alors qu'un coup d'État au Honduras avait forcé l'exil du président Manuel Zelaya. Le pays avait également été exclu de l'OEA.

Un porte-parole du président Lobo a fait savoir que celui-ci avait signé l'accord de Cartagena, et que M. Zelaya devait en faire de même dimanche à Managua, en présence des présidents du Nicaragua, du Salvador et du Guatemala, Daniel Ortega, Mauricio Funes et Alvaro Colom.

M. Santos a écrit sur le site Internet Twitter que l'entente de dimanche impliquait le retour de M. Zelaya au Honduras et la réintégration du pays dans l'OEA.

Un communiqué émis par le gouvernement hondurien indique qu'avec cet accord, le président Lobo avait rempli le mandat électoral qui lui avait été octroyé afin de «mettre en oeuvre la réconciliation nationale et l'unité, tout en apportant la paix et la tranquillité».

M. Lobo avait affirmé samedi en conférence de presse que M. Zelaya aurait droit à un traitement sécuritaire en raison de son statut d'ancien président.

M. Zelaya, qui vit en exil en République dominicaine mais qui était présent au Nicaragua pour un forum, a fait savoir qu'il prévoyait retourner au Honduras le 28 mai.