Un membre de l'agence américaine des douanes et de l'immigration (ICE) a été abattu au Mexique mardi «dans l'exercice de ses fonctions» par des «agresseurs inconnus», et un deuxième est dans un état grave, a-t-on appris de sources officielles mexicaines et américaines.

Dans un communiqué, la ministre américaine de la Sécurité intérieure Janet Napolitano s'est dite «profondément attristée par la nouvelle» de l'agression par balles dont ont été victimes les deux agents américains, dont l'un est mort des suites de ses blessures.

Le ministère mexicain des Affaires étrangères a «condamné» cet acte de violence dans lequel «un fonctionnaire de l'agence américaine des douanes et de l'immigraton (ICE) a été tué et un autre blessé».

Ils «ont été pris pour cibles dans l'exercice de leurs fonctions par des agresseurs inconnus, pendant qu'ils roulaient entre Mexico et Monterrey», précise Mme Napolitano, ajoutant que l'agent blessé «a été touché au bras et à la jambe et se trouve dans un état stable».

«Les agences américaines chargées de l'application de la loi travaillent en étroite collaboration avec les autorités mexicaines qui enquêtent sur la fusillade, afin de faire en sorte que les auteurs de ce crime affreux soient capturés le plus rapidement possible», ajoute-t-elle.

Cette fusillade intervient dans un contexte de recrudescence de la violence ces derniers jours au Mexique, ravagé par la guerre que se livrent les cartels de la drogue pour en contrôler le territoire et par la répression du narcotrafic menée par l'armée depuis quatre ans.

Plus de 34 600 personnes sont mortes dans des violences liées à la drogue depuis décembre 2006, date à laquelle le président Felipe Calderon a déployé l'armée et la police fédérale pour combattre les cartels.

«Que ce soit bien clair: un acte de violence contre le personnel de l'ICE, ou toute personne travaillant pour le ministère de la Sécurité intérieure, est une attaque contre tous ceux qui servent notre pays et mettent leur vie en danger pour notre sécurité», écrit Mme Napolitano.

On ignorait mardi soir si les deux agents avaient été visés spécifiquement parce qu'ils travaillaient pour le gouvernement américain.