Les rebelles colombiens ont remis deux autres otages à la Croix-Rouge, vendredi, une jeune marin enlevé il y a huit mois et un conseiller municipal âgé de 48 ans enlevé en 2009.

Cette libération porte à trois le nombre d'otages libérés cette semaine par les Forces armées révolutionnaires de Colombie (FARC). Deux autres otages doivent être libérés dimanche.

Les deux otages ont été conduits en sécurité à bord d'un hélicoptère militaire brésilien.

Mais les espoirs que cette nouvelle série de libérations d'otages ouvre la voie à des négociations de paix ont été refroidis par l'enlèvement par de présumés rebelles, mercredi, de deux hommes identifiés par les autorités comme des employés d'une entreprise de papier.

Le même jour, les FARC avaient libéré un autre conseiller municipal, la première libération unilatérale faite par les rebelles depuis le mois de mai dernier.

Le président colombien Juan Manuel Santos a estimé jeudi que les nouveaux enlèvements montraient que les FARC jouaient un «double jeu».

Il a dit avoir envisagé de suspendre les permissions de libération, mais s'être ravisé en pensant aux familles des otages qui les attendaient.

Depuis le début de 2008, les FARC ont libéré 17 otages dits politiques. Les rebelles détiennent à présent moins de 20 otages politiques, dont certains depuis plus de 12 ans.

Les Forces armées révolutionnaires de Colombie, la dernière armée rebelle d'Amérique latine, combat le gouvernement colombien depuis 1964. Le groupe a subi une série de défaites cinglantes au cours des dernières années, dont l'assassinat de son chef militaire, Jorge Briceno, en septembre.