Le gouvernement de l'Équateur a annoncé vendredi avoir reconnu la Palestine comme un État «libre et indépendant», une décision qui vient après celle de trois autres pays d'Amérique du Sud, le Brésil, l'Argentine et la Bolivie.

Selon un communiqué officiel, le président équatorien Rafael Correa a signé vendredi «la reconnaissance officielle par le gouvernement de l'Équateur de l'État de Palestine libre et indépendant dans ses frontières de 1967», c'est-à-dire avant l'occupation des territoires palestiniens par Isräel à la suite de la guerre de juin 1967.

«Cette reconnaissance compte soutenir l'aspiration légitime du peuple palestinien à un État libre et indépendant» et elle sera «fondamentale pour aboutir à travers le dialogue et la négociation à la coexistence pacifique des pays de la région» du Moyen-Orient, a déclaré le ministère équatorien des Affaires étrangères dans un communiqué.

Quito a annoncé cette décision deux jours après la Bolivie. Début décembre, le Brésil, puis l'Argentine, avaient reconnu la Palestine comme «un État libre et indépendant à l'intérieur des frontières de 1967». L'Uruguay a annoncé qu'il ferait de même en 2011.

Les reconnaissances en Amérique latine d'un État palestinien dans les frontières de 1967 donnent du poids aux alternatives des négociateurs palestiniens aux pourparlers de paix avec Israël.

La reconnaissance de ces frontières, moyennant des modifications mineures,  est une des conditions posées par les Palestiniens pour reprendre les négociations suspendues depuis l'expiration le 26 septembre d'un moratoire sur la colonisation israélienne dans les territoires palestiniens.

Ces reconnaissances en Amérique latine ont suscité les regrets d'Israël et la désapprobation des États-Unis pour qui «toute action unilatérale est contre-productive», selon le département d'État.