Le président équatorien, Rafael Correa, a annoncé vendredi qu'il allait demander à la population de se prononcer sur l'interdiction de la tauromachie, spectacle qu'il juge «anachronique» et «violent», à l'occasion d'un référendum sur des réformes constitutionnelles.

«Devant la demande de milliers de jeunes qui ont défilé jusqu'au palais (présidentiel lors de la dernière feria organisée à Quito fin novembre-début décembre), nous allons aussi demander au peuple équatorien s'il est d'accord avec des spectacles où l'on torture des animaux comme les corridas», a-t-il déclaré.

Le président du pays a précisé que la question serait posée à l'occasion d'un référendum sur des réformes constitutionnelles destinées à modifier le code pénal et à améliorer le fonctionnement de l'État. La date du scrutin n'a pas encore été annoncée.

La corrida a débarqué en Amérique au XVIe siècle avec les Espagnols. Elle est toujours très populaire au Pérou, en Équateur, en Colombie, au Venezuela et surtout au Mexique.

Ce dernier est le pays comptant le plus grand nombre d'élevages taurins au monde, plus d'une centaine, et Mexico possède la plus grande arène du monde, la Monumental, qui peut accueillir jusqu'à 48 000 personnes (contre 23 000 à las Ventas de Madrid ou 12 000 à la Maestranza de Séville).

Le cône sud de l'Amérique latine est en revanche resté hermétique à la corrida.