Les Nations unies vont nommer un groupe international d'experts pour enquêter sur l'origine de l'épidémie de choléra en Haïti attribuée par beaucoup aux Casques Bleus népalais, a annoncé mercredi Alain LeRoy, chef des forces de maintien de la paix de l'ONU.

M. LeRoy a précisé que l'ONU travaillait avec l'Organisation mondiale de la santé (OMS) dans le but de trouver les meilleurs experts pour enquêter sur l'origine de cette épidémie qui a tué au moins 2200 personnes depuis la mi-octobre.

Découvrir «la source de cette épidémie» est «d'une importance critique pour nous», a souligné M. LeRoy devant la presse, ajoutant que la mission de l'ONU en Haïti, la Minustah, avait été «totalement transparente» sur ce sujet.

«Il y a eu de multiples informations», a-t-il dit, mais «il n'y a pas eu de consensus parmi les scientifiques».

Un épidémiologiste français de renom a affirmé que le camp népalais, à Mirebalais, dans le centre d'Haïti, était la source de l'épidémie. D'autres experts ont indiqué que la souche provenait d'Asie du Sud. M. LeRoy a rappelé que d'autres experts attribuaient l'épidémie aux conditions climatiques ou estimaient qu'elle avait été dormante depuis des années.

Il a ajouté que la mission de l'ONU, le gouvernement et d'autres experts avaient testé l'eau dans la rivière à proximité du camp népalais, de même que l'eau dans le camp et auprès des soldats népalais eux-mêmes.

«Tous les tests ont jusqu'à présent été négatifs. Je dis 'jusqu'à présent' car nous poursuivons les tests», a dit M. LeRoy. «En dépit de nos tests, il y a toujours de la suspicion et des rumeurs», a-t-il ajouté.

«Nous demandons qu'un groupe d'expert international se réunisse. Nous sommes en discussion avec l'OMS pour trouver les meilleurs experts», a-t-il expliqué.

«Nous voulons être totalement transparents, ils (les experts) auront un accès complet à la base. Ils feront un rapport pour s'assurer que la vérité soit connue», a-t-il dit.

M. LeRoy a précisé que le panel serait formellement annoncé vendredi par le secrétaire général de l'ONU Ban Ki-moon.