La violence qui a éclaté la semaine dernière en Haïti, à la suite du dévoilement des résultats du premier tour de l'élection présidentielle, a considérablement ralenti les opérations visant à contrer l'épidémie de choléra.

Jointe à Port-au-Prince, la coordonnatrice de la Croix-Rouge canadienne, Sophie Chavanel, explique que plusieurs délégués des organisations humanitaires ont dû être confinés à leur résidence pour des raisons de sécurité. Des barrages érigés sur les routes par des protestataires empêchaient également les responsables de circuler librement pour se rendre dans les centres de soins.

Des médecins, des infirmières et des ambulanciers ont néanmoins réussi à poursuivre leurs activités.

Selon Mme Chavanel, les risques que l'épidémie se propage ne peuvent qu'augmenter si les soins ne peuvent être prodigués rapidement.

La Croix-Rouge canadienne tente depuis quelques jours de déployer un nouvel hôpital de campagne mais les conditions difficiles qui prévalent compliquent les opérations. Elle dispose actuellement d'un centre de traitement du choléra dans le nord de Port-au-Prince, ainsi que d'un poste d'observation dans le camp La Piste, à Port-au-Prince même.