Les autorités équatoriennes ont décrété samedi le niveau maximum d'alerte aux alentours du volcan Tungurahua, dans le centre du pays, dont l'activité a brutalement augmenté dans la matinée.

«Nous avons déclaré l'alerte rouge dans la zone d'influence en raison du processus éruptif du volcan», a déclaré lors d'une conférence de presse Felipe Bazan, numéro deux du Secrétariat national de gestion des risques (Défense civile).

Le directeur de l'Institut de géophysique de Quito Hugo Yepez a précisé que l'alerte rouge concernait les localités situées jusqu'à huit kilomètres de distance de ce volcan de 5029 mètres d'altitude, lui-même situé à quelque 135 km au sud de Quito, dans la province de Chimborazo.

Depuis samedi matin, a précisé l'institut, «un regain d'activité sismique très rapide et soutenu», a été observé, accompagné d'expulsion de matériau incandescent et de cendres.

La ville touristique de Banos, en contrebas du volcan, et comptant 15 000 habitants, est particulièrement concernée ainsi que les localités de Cusua, Juibe Chico et Bilbao, où des évacuations partielles de population ont été ordonnées.

«Nous n'avons pas le nombre exact» de personnes évacuées, a déclaré Felipe Bazan, en précisant que le président équatorien Rafael Correa, qui participait à un sommet ibéro-américain dans la ville argentine de Mar de Plata, avait été informé de la situation.

Le Tungurahua («gorge de feu») est en éruption depuis 1999 mais il a depuis eu des «pics d'activité». En 2006, six personnes ont été tuées au cours d'un de ces regains d'activité. Cette année, plusieurs alertes ont déjà été décrétées.