Une fosse commune clandestine contenant neuf victimes présumées de la guerre des cartels de la drogue a été découverte ce week-end à Nogales, dans le nord du Mexique, à la frontière avec l'Arizona (sud-ouest des États-Unis), a-t-on appris auprès des autorités locales.

«Le samedi, les corps enterrés d'un homme et d'une femme ont été retrouvés. Le lendemain, au même endroit, nous avons trouvé sept corps, tous masculins», a déclaré à l'AFP José Larrinaga, porte-parole du parquet de l'État de Sonora (nord), auquel appartient Nogales (600 000 habitants).

Les victimes avaient apparemment été assassinées à des dates distinctes. Les corps étaient dans un état de putréfaction avancée, mais les traces de tortures et de blessures par balles étaient encore visibles. L'un d'entre eux avait été décapité.

Plusieurs fosses communes clandestines, creusées par les cartels selon les autorités, ont été retrouvées depuis le mois de juin au Mexique. L'une d'entre elles contenait 55 cadavres dans l'État de Guerrero (sud) et une autre 51 dans celui de Nuevo Leon (nord).

Le nord du Mexique est l'une des régions les plus touchées par les règlements de comptes entre les sept grands cartels du pays, qui cherchent à contrôler le trafic de drogue vers les États-Unis, premier consommateur mondial de cocaïne.

Le reste du pays n'est cependant pas épargné: trois policiers ont été abattus lundi matin par un gang armé à Acapulco (sud-ouest), selon le gouvernement de l'État de Guerrero auquel appartient la célèbre station balnéaire.

Une trentaine d'assassinats, attribués par les autorités à la rivalité entre le cartel des Frères Beltran Leyva et une autre organisation criminelle, ont été enregistrés depuis dix jours à Acapulco, port de la côte Pacifique prisé des touristes américains et européens.

Dans l'ensemble du Mexique, la guerre des cartels a fait plus de 28 000 morts, entre règlements de comptes et affrontements avec les forces de l'ordre, depuis l'arrivée au pouvoir du président Felipe Calderon fin 2006.