Le massacre commis samedi dans une fête familiale à Ciudad Juarez, la ville la plus meurtrière du Mexique, a fait 14 morts et 20 blessés, selon un nouveau bilan confirmé dimanche par les autorités.

Le bilan s'est alourdi après la mort de deux blessé à l'hôpital, a précisé le service de presse du parquet de l'Etat de Chihuahua où Ciudad Juarez, ville de 1,3 million d'habitants à la frontière américaine du Texas, devant El Paso, est ensanglantée par la «guerre» des cartels de la drogue.

Les tueurs, qui ont tiré sans discernement sur des personnes qui participaient à la fête, à la manière des tueurs des cartels de la drogue, auraient été à la recherche d'un trafiquant d'une bande rivale, selon des sources proches de l'enquête, non confirmées officiellement.

«Finissez-en avec eux», a crié un des inconnus cagoulés qui ont fait irruption en pleine nuit, armés de fusils d'assaut, dans la fête organisée pour un anniversaire, a témoigné un des rescapés.

La fusillade a duré cinq minutes, les tueurs étaient jeunes et criaient des insultes en tirant, selon d'autres témoins.

Les tueurs «sont arrivés à bord de plusieurs 4x4 et ont commencé à tirer dans le tas», a confirmé un policier à l'AFP.

Ils sont venus dans sept voitures, selon des voisins. D'autres membres du groupe étaient postés dans deux véhicules aux carrefours les plus proches.

Plusieurs massacres de ce genre ont été enregistrées ces derniers mois dans le nord du Mexique, à la frontière des Etats-Unis, où les cartels s'entretuent pour le contrôle du trafic de drogue et l'approvisionnement du marché américain, premier client mondial pour la cocaïne.

La dernière tuerie remontait à juillet dernier à Torreon, dans une région voisine du nord, proche de la frontière, et un massacre similaire avait déjà fait quinze morts en février dernier à Ciudad Juarez, dans une fête de lycéens.

Dans l'ensemble du Mexique, la «guerre des cartels» pour le contrôle du trafic de drogue a fait 28.000 morts sous la présidence de Felipe Calderon, arrivé au pouvoir en décembre 2006 entre règlements de comptes et affrontements avec les forces de l'ordre.