Les présidents français Nicolas Sarkozy et chilien Sebastian Pinera ont affirmé mercredi à Paris leur détermination à «approfondir» le dialogue politique entre leurs deux pays afin de parvenir à «un partenariat stratégique».

À l'issue d'un déjeuner de travail au palais présidentiel de l'Élysée, les deux présidents ont publié une «déclaration conjointe» dans ce sens, constituant «une feuille de route de la relation franco-chilienne».

MM. Sarkozy et Pinera se sont notamment accordés sur «l'importance de disposer d'un système multilatéral efficace», de «réformer le Conseil de sécurité afin de le rendre plus représentatif», et d'une «nouvelle architecture internationale» pour «un meilleur développement de toutes les régions du monde».

Autres points d'accord: un «appui» commun au processus de Copenhague (concernant notamment les forêts ou les questions de technologie), à une future organisation mondiale de l'environnement, à la lutte contre la pauvreté...

«La France entend associer étroitement le Chili, président du groupe de Rio (ndlr: les pays d'Amérique latine et des Caraïbes) à la préparation du G20» dont elle prendra la présidence pour une année en novembre, indique la déclaration.

Le président chilien a profité de sa visite pour offrir à M. Sarkozy un fragment de roche de la mine de San José, dans laquelle trente-trois mineurs ont été bloqués pendant plus de deux mois, à 600 mètres sous terre, avant d'être tous sauvés dans une opération au retentissement planétaire.

En outre, selon l'Élysée, M. Pinera a offert au président Sarkozy le fac-similé d'un message daté du 22 août, griffonné en rouge par l'un des mineurs: «Estamos bien en el refugio, los 33» («Nous allons bien, les 33, dans le refuge»). Ce bout de papier a été le premier contact établi entre les mineurs et l'extérieur.

Le Premier ministre François Fillon a reçu le président chilien en fin de journée.