L'avocat des policiers équatoriens soupçonnés d'avoir participé à un mouvement de contestation qui s'est soldé par la mort de cinq personnes, la semaine dernière, a estimé vendredi que ses clients sont victimes d'une chasse aux sorcières.

Patricio Armijos, qui représente 50 policiers, ajoute que le procédé juridique est truffé d'imprécisions et que les accusations contre ses clients s'appuient uniquement sur des soupçons. Les présumées preuves vidéo, a-t-il dit, sont sombres et floues.

Il a demandé à ce que les bandes vidéo soient examinées par des experts avant d'être déposées en preuve et que les droits de ses clients soient respectés.

Un porte-parole du président Rafael Correa a nié que les policiers fassent l'objet d'une persécution politique.

Jeudi, un colonel de la police, 12 officiers et un major de l'armée à la retraite ont été mis en état d'arrestation pour 90 jours, relativement à la révolte qui a éclaté le 30 septembre en réaction à une nouvelle loi qui aurait retiré certains privilèges aux policiers. M. Correa estime qu'il s'agissait d'une tentative de coup d'État.

Les responsables comptent interroger quelque 220 policiers qui se seraient trouvés dans la foule quand M. Correa a été rudoyé après s'être présenté pour discuter avec les manifestants.

Un raid de l'armée a, plus tard, été nécessaire pour le libérer de l'hôpital où les mutins l'avaient coincé.