Le président bolivien Evo Morales a demandé pardon jeudi pour le coup de genou dans les parties génitales asséné à un de ses adversaires politiques en réponse à un tacle appuyé lors d'un match de football, geste qui a fait le tour du monde sur l'Internet.

L'incident est survenu le week-end dernier lors d'un match entre les équipes de la présidence, socialiste, et de la Mairie de La Paz, détenue par le parti du Mouvement sans peur (MSM), désormais opposant au Mouvement vers le Socialisme (MAS) de Morales.

Après avoir reçu un tacle appuyé du défenseur adverse Daniel Gustavo Cartagena, Evo Morales s'est rebiffé et a donné un coup de genou vers l'entrejambe de son agresseur, qu'il a fait chuter au sol, selon les images diffusées lundi par plusieurs télévisions boliviennes.

Pour expliquer son coup de sang, le chef de l'État a déclaré jeudi lors d'une conférence de presse avoir été «surpris par le tacle sans ballon» du défenseur et assuré que celui-ci avait ensuite «commencé à l'insulter».

«Je regrette beaucoup ma réaction, je demande pardon aux sportifs, aux footballeurs et au joueurs (...) c'était une erreur», a ajouté Morales, un passionné de football qui dispute régulièrement des matches avec ses adversaires politiques, d'autres chefs d'État ou encore Diego Maradona.

Le défenseur avait pour sa part assuré n'avoir eu «aucune intention d'agresser le président».

Evo Morales a ajouté être tombé dans un «piège» et a précisé que c'était la troisième fois qu'il agissait de la sorte. Il avait déjà réagi de la même manière lors de son service militaire et quand il était simple dirigeant d'un syndicat de producteurs de feuilles de coca dans le centre du pays.

Le chef de l'État a été blessé au mollet droit par le tacle et a dû observer quelques jours de repos, selon la présidence.

Il y a plusieurs années, Morales avait déjà reçu un coup de coude lors d'un match amical. Il avait dû se faire opérer du nez peu après.