Les familles d'un couple de Français disparus dans l'Est amazonien de la Bolivie depuis quatre semaines, sont arrivées à La Paz samedi, dans l'espoir de rencontrer les autorités et «en savoir plus» sur leurs enfants, sur le sort desquels l'enquête piétine.

Les pères de Jérémie Bellanger, Patrick, et de Fannie Blancho, Jean-Paul, ainsi que d'autres membres des familles, sont arrivés dans la soirée à l'aéroport de La Paz, où ils ont été accueillis par les autorités consulaires françaises, et ont fait une très brève déclaration.

«Nous sommes venus pour avoir plus d'informations sur (...) nos enfants», a commenté Patrick Bellanger à quelque journalistes, avant de quitter l'aéroport pour un hôtel de La Paz.

Benjamin Dupont, le père de l'enfant de 3 ans de Fannie Blancho, le petit Bounty, seul rescapé de la disparition, est lui aussi arrivé dans la soirée à La Paz, et visiblement affecté, n'a pas souhaité parler à la presse.

Il devait être réuni dimanche avec son fils, qui a été pris en charge par l'ambassade de France, et regagner la France avec lui en début de semaine, a-t-on indiqué de source consulaire.

Jérémie Bellanger, 25 ans, et Fannie Blancho, 23 ans, originaires de Loire-Atlantique, ont disparu dans la nuit du 28 au 29 août près de Guayaramerin, ville reculée de l'Est amazonien de la Bolivie, sur la frontière avec le Brésil.

Laissant le petit Bounty avec leur logeuse, ils avaient passé la nuit à une fête locale, puis dans la ferme d'un Bolivien qui les y avait invités, à 12 km de là. Il est le dernier à les avoir vus.

Cet homme a été entendu par le parquet de Guayaramerin en qualité de suspect, mais le procureur local Carlos Aponte a indiqué à l'AFP qu'il n'y a  «aucun élément qui l'incrimine» à ce stade. Il n'a pas été placé en détention.

Des avis de recherche ont été diffusés en Bolivie et au Brésil voisin, à ce jour sans aucun résultat.