Vingt-deux guérilleros présumés des Farc (marxistes) ont été tués dans un affrontement et un bombardement de l'armée colombienne à San Miguel, dans le cadre d'une contre-offensive gouvernementale, a annoncé dimanche le ministre de la Défense, Rodrigo Rivera.

«Nous avons asséné un coup très dur au Front 48 des Farc et jusqu'à présent, le bilan est de 22 narcoterroristes morts», a dit le ministre au président Juan Manuel Santos au cours d'une conversation téléphonique retransmise par les médias.

L'armée a bombardé trois camps rebelles «en territoire colombien», dans la province de Putumayo, près du fleuve San Miguel qui fait frontière avec l'Équateur, ont indiqué des militaires.

L'affrontement entre l'armée et les guérilleros a éclaté tôt dimanche, dans la même région où huit policiers ont été tués le 10 septembre dans des combats impliquant les Farc, selon les autorités.

Le ministre de la Défense n'a pas fait état de décès dans les rangs de l'armée et de la police.

Depuis début septembre, les guérillas d'extrême gauche en Colombie semblent mener une offensive contre les forces de l'ordre, avec plus de 40 policiers et militaires tués dans différentes attaques et embuscades.

Deux autres militaires ont été tués samedi au cours d'un affrontement dans la municipalité de Tulua, de même qu'un membre présumé des Farc, a indiqué l'armée dans un communiqué.

Selon le ministre de la Défense, les guérillas cherchent à fragiliser Juan Manuel Santos, ex-ministre de la Défense (2006-2009) qui a accédé à la présidence colombienne le 7 août.

Mais le gouvernement a annoncé une contre-offensive, après la mort des 8 policiers.

«Le ministre de la Défense Rodrigo Rivera, les chefs militaires et policiers, et le bureau d'Action sociale sont en train de préparer un document pour relancer les plans de consolidation de la "sécurité démocratique" en tant que politique prioritaire du gouvernement», a ajouté samedi M. Santos.

Les Forces armées révolutionnaires de Colombie, fondées en 1964, comptent encore 8000 combattants, selon des estimations officielles, et se sont alliées par endroits à la guérilla de l'ELN, qui aurait quelque 2500 combattants.