Les autorités chiliennes ont reconnu qu'il faudrait «plusieurs mois» pour accéder à 33 mineurs pris au piège depuis six jours dans une mine de cuivre du nord du pays, même si un contact peut être établi avant avec eux, si tant est qu'ils soient encore en vie.

«Il faut d'abord entrer en contact avec eux, et ensuite étudier les solutions pour les sortir», a déclaré le ministre des Mines, Laurence Golborne. «L'option consistant à percer un tunnel depuis l'extérieur est difficilement envisageable, sur de grandes distances cela peut prendre plusieurs mois».

En attendant, six conduits sont en train d'être percés, une opération qui devrait prendre «environ une semaine» et qui permettrait de localiser les mineurs pour leur faire éventuellement parvenir des vivres.

Les autorités espèrent qu'ils ont pu gagner un refuge souterrain à 700 mètres sous terre.

Les mineurs ont été piégés par un éboulement jeudi à 300 m de profondeur, dans la mine de San José appartenant au groupe chilien San Esteban, à 800 km au nord de Santiago.

Le président Sebastian Pinera a annoncé mercredi une refonte du Service de géologie et des mines (Sernageomin), et le limogeage de trois hauts responsables, dont son directeur national Alejandro Vio, et le directeur régional pour la région d'Atacama (nord).

Les conditions de sécurité de la mine, qui avait été fermée en 2007 après un accident, ont été fortement critiquées cette semaine, par d'anciens mineurs, des syndicalistes, mais aussi des experts miniers.

Selon un ancien directeur de la Sernageomin, la mine n'aurait «jamais dû rouvrir».