Les mandats d'arrêt lancés au Honduras contre l'ex-président déchu Manuel Zelaya sont maintenus, mais seulement pour les délits de droit commun et à l'exclusion des accusations d'ordre politique, a-t-on appris vendredi de source judiciaire à Tegucigalpa.

L'ordre d'annulation des mandats d'arrêt pour raisons «politiques» contre M. Zelaya et quatre de ses proches collaborateurs a été prononcé le 30 juin par le juge Jose Humberto Palacios qui a maintenu «le mandat d'arrêt pour les autres délits», a-t-on ajouté de même source.

M. Zelaya, destitué par un coup d'État le 28 juin 2009, n'est plus poursuivi pour «haute trahison», mais le demeure pour différentes accusations de malversations et de corruption.

Le tribunal a confirmé ainsi des propos tenus en mars par le procureur général et le président de la Cour suprême du pays.

Le nouveau président, Porfirio Lobo, élu le 29 novembre, avait pourtant déclaré que M. Zelaya «peut revenir quand il veut» au Honduras.

Mais le procureur général avait ensuite souligné que si l'ex-président et ses collaborateurs revenaient au pays, ils devraient «comparaître volontairement» ou pourraient «être arrêtés et traduits devant les autorités compétentes».

La décision de justice concerne, outre M. Zelaya, trois anciens ministres et un vice-ministre.

Expulsé du Honduras par les militaires lors du coup d'État, l'ancien président était revenu clandestinement au pays le 21 septembre 2009 et s'était réfugié pendant quatre mois dans l'ambassade du Brésil à Tegucigalpa.

Il s'est envolé pour la République dominicaine le jour de l'investiture de M. Lobo, le 27 janvier.