Le président mexicain Felipe Calderon a estimé mardi que les élections de dimanche dans une partie du Mexique avaient débouché sur un «message clair de rejet de la violence» attribuable aux trafiquants de drogue.

Assombri par plusieurs assassinats de candidats, imputés aux cartels de la drogue, le scrutin était organisé pour renouveler les parlements de 14 États fédérés sur 32, le mandat des gouverneurs dans 12 États et les maires de 1500 villes.

«Ces élections, dans les circonstances que nous avons vécu, représentent un message clair de rejet de la violence et de ceux qui prétendent agir en marge de la légalité», a déclaré M. Calderon à l'occasion de la visite d'une usine à Puebla, au centre du pays.

Le président a appelé tous les partis politiques à entamer des discussions sur la manière de faire face ensemble aux cartels de la drogue et à la guerre des trafiquant qui ensanglante le pays.

Depuis l'arrivée au pouvoir de M. Calderon en décembre 2006, cette guerre des cartels a coûté la vie à environ 23 000 personnes.

Le chef de l'État a appelé tous à «faire face aux défis, au-delà des bannières partisanes», et de laisser derrière eux «l'étape de l'opposition et de la confrontation» de la campagne électorale.

Le Parti révolutionnaire institutionnel (PRI, centre gauche), principale formation de l'opposition, avait rejeté la semaine dernière un appel similaire de M. Calderon en lui reprochant de vouloir tirer un profit politique de l'assassinat avant le scrutin du candidat du PRI donné favori pour le poste de gouverneur de l'État de Tamaulipas (nord-est).