L'Organisation internationale du travail (OIT) a accusé le gouvernement vénézuélien d'Hugo Chavez de violer les libertés syndicales, dans un rapport adopté par sa conférence annuelle qui s'achève vendredi à Genève.

L'OIT, dans ce rapport, exprime «sa profonde inquiétude face aux allégations de violences contre des dirigeants d'organisations patronales ou de syndicats de travailleurs, à la criminalisation d'actions syndicales légitimes, ainsi qu'à d'autres restrictions des libertés publiques nécessaires à l'exercice des droits syndicaux».

L'OIT «déplore que les attaques contre le siège de (l'organisation patronale) Fedecamaras n'aient toujours pas été suivies de la condamnation de leurs auteurs».

Le rapport dénonce également «le climat d'intimidation auxquels sont soumis les dirigeants des employeurs» évoquant l'expropriation de leurs terres et des actes commis contre leurs propriétés et les sièges de leurs organisations.

Les auteurs du rapport dénoncent encore des «déficiences graves dans le dialogue social et le retard pris depuis des années pour les réformes législatives demandées» par l'OIT dans le domaine des élections syndicales et du droit des travailleurs et des employeurs à former les organisations qu'ils jugent nécessaires.

L'OIT a rappelé le droit des employeurs comme des travailleurs «à élire librement leurs dirigeants sans ingérence des autorités».

Elle a aussi rappelé aux autorités de Caracas que les libertés syndicales et d'association «ne peuvent exister sans l'ensemble des garanties protégeant les libertés publiques, en particulier la liberté d'expression, de réunion et de mouvement».

L'OIT est un organe tripartite de l'ONU composé de représentants des employeurs, des États et des travailleurs venant des 182 États membres.