Gustavo Petro, candidat du Pôle démocratique alternatif (gauche) à l'élection présidentielle en Colombie, dont le premier tour est prévu dimanche, a affirmé mercredi qu'il était menacé de mort par des groupes paramilitaires d'extrême-droite.

«La situation est grave», a déclaré Gustavo Petro mercredi à des journalistes, en affirmant aussi que selon ses informations ces groupes s'étaient alliés à des «sous-officiers de l'armée» pour tenter de l'assassiner à l'aide d'une voiture piégée.

Dimanche, le candidat avait également dénoncé des menaces de mort provenant cette fois-ci de la guérilla des Forces armées révolutionnaires de Colombie (FARC, marxistes).

Le général Orlando Paez, en charge de la sécurité citoyenne au sein de la police, a pour sa part estimé que ce type de menace ne se concrétiserait pas, tout en soulignant que l'État protégeait ce candidat.

M. Petro, un ancien membre de la guérilla du M-19, a pour sa part affirmé que les autorités avaient intensifié les mesures de protection l'entourant ainsi que sa famille depuis que les premières menaces ont filtré.

Près de 29,9 millions de Colombiens sont appelés à voter dimanche, premier tour de l'élection présidentielle, auquel se présentent neuf candidats.

Gustavo Petro arriverait en troisième ou quatrième position, selon les sondages. L'ex-ministre de la Défense Juan-Manuel Santos, candidat du Parti social d'union nationale (droite) et l'ex-maire de Bogota Antanas Mockus, candidat du Parti vert, font figure de favoris.

M. Mockus a lui-même fait l'objet de menaces sur Facebook où s'est créé un groupe de personnes s'engageant «à tuer Mockus avant le 30 mai».

Mardi soir, des inconnus ont lancé un engin explosif contre une représentation de M. Santos à Pasto, dans le sud du pays, blessant neuf personnes.