Le président socialiste du Venezuela, Hugo Chavez, a annoncé la levée de certaines mesures de rationnement électrique, décrétées pour lutter contre une crise énergétique sans précédent, car il n'y a plus de «risque d'effondrement» du système de production, selon Caracas.

«Il n'y a plus de risque d'effondrement électrique, grâce à Dieu, à la révolution, aux travailleurs et au peuple», a déclaré vendredi soir le chef de l'État de ce pays riche en pétrole lors d'une cérémonie publique retransmise par la chaîne officielle VTV.

«Le rationnement électrique en vigueur est suspendu les samedi et dimanche, les jours fériés et en dehors des heures de pointe», a-t-il ajouté lors de l'inauguration de nouvelles centrales électriques.

Pour éviter une nouvelle crise, le gouvernement veut augmenter la production thermoélectrique de 5900 MW d'ici la fin d'année, soit une hausse de 35% par rapport à la production totale actuelle (16 500 MW), inférieure de 1000 MW à la demande. Nombre d'experts doutent cependant du calendrier avancé.

Ces coupures de courant programmées faisaient partie d'un plan d'économie prévoyant également des amendes pour les entreprises et les particuliers qui ne réduisent pas leur consommation.

Il a été adopté en raison de la crise énergétique sans précédent depuis la fin de l'année dernière. Le gouvernement pointe une sécheresse historique qui a réduit les réserves du barrage hydro-électrique de Guri, responsable de près des trois-quarts de la production du pays, mais experts et opposition dénoncent un manque d'investissement et de maintenance.

Selon M. Chavez, l'arrivée de la saison des pluies a permis d'améliorer la situation et «dans les prochains mois», le gouvernement devrait annoncer la «fin du rationnement électrique dans tout le pays».

Cette semaine, le vice-ministre de l'Électricité Javier Alvarado avait toutefois affirmé que les «plans d'économie» étaient «voués à continuer» car il n'est «pas normal» que le Venezuela soit «le pays qui consomme le plus d'énergie électrique par habitant» en Amérique du Sud.

La demande augmente de 6 à 8% par an, selon des chiffres officiels.