Le président bolivien Evo Morales a accusé indirectement, mercredi, la droite espagnole d'être derrière une tentative de coup d'État supposée en Bolivie en 2008, citant des «médias» et une «enquête de la justice», ce qui a suscité la réaction indignée du Parti Populaire (PP).

«Selon un rapport cité dans différents médias, le PP à travers une fondation a financé non seulement le coup d'État mais des séparatistes de Bolivie», a déclaré le dirigeant socialiste bolivien, mercredi matin, sur la radio publique espagnole, Radio nationale d'Espagne.

«Cela est l'objet d'une enquête, ce n'est pas dans les mains de journalistes ou du pouvoir exécutif (...), mais c'est dans les mains de la justice», a poursuivi le leader de gauche réélu en décembre 2009 avec 64% des voix.

Ces accusations ont soulevé les dénégations et réactions indignées des dirigeants du PP, le principal parti d'opposition en Espagne et actuellement donné favori dans les intentions de vote par les sondages.

La numéro deux de ce parti, Maria Dolores de Cospedal a estimé qu'il s'agissait là «d'un exemple des alliés internationaux dont disposent malheureusement (le président socialiste espagnol, José Luis) Rodriguez Zapatero et qui viennent en Espagne pour insulter les Espagnols».

Le dirigeant bolivien, habitué des déclarations polémiques, se trouve à Madrid pour participer à un sommet entre l'Union européenne (UE) et les pays d'Amérique latine et des Caraïbes, organisé par l'Espagne dans le cadre de sa présidence tournante de l'UE.