La corruption fait perdre à l'économie brésilienne jusqu'à près de 40 milliards de dollars par an, selon une étude publiée vendredi par la puissante Fédération des Industries de Sao Paulo (FIESP).

Le coût moyen de cette pratique, assez généralisée, équivaut à entre 1,38% et 2,30% du Produit Intérieur Brut (PIB), soit entre 23,3 milliards et 38,7 milliards de dollars, selon l'étude, qui a analysé comment la corruption porte préjudice au développement économique du géant latino-américain.

«Le coût extrêmement élevé de la corruption freine la hausse du revenu per capita, la croissance et la compétitivité du pays et compromet la possibilité d'offrir à la population de meilleures conditions économiques et de bien être social», souligne le rapport, puisque «l'argent de la corruption n'est pas investi dans des activités productives».

En ce qui concerne les entreprises, la corruption les empêche d'avoir «de meilleures conditions d'infrastructures et un climat d'affaires plus stable».

L'étude a constaté également que si le Brésil figurait parmi les pays les moins corrompus, le PIB per capita passerait de 7 954 dollars (en 2008) à 9 184 dollars.

Le montant de la corruption dépasse par exemple les 22,2 milliards de dollars que le gouvernement brésilien a investi dans la sécurité publique en 2008, relève la FIESP.

En 2009, le Brésil occupait la 75e place en matière de corruption sur une liste de 180 pays dressée par l'ONG Transparence Internationale.