La plus grande organisation entrepreneuriale du Venezuela, la fedecamaras, a demandé mercredi le respect de la propriété privée et a estimé que depuis la fin de l'année 2005, près de 200 entreprises sont passés aux mains de l'État.

«Entre la fin 2005 et 2010 ont été transférées au secteur public quelque 200 entreprises» a expliqué le président de fedecamaras Noel Alvarez. «Dans la majeure partie des cas, ce sont bel et bien des confiscations, sans respect des lois prévues par la constitution».

«Aucun secteur de l'économie n'a été à l'abri des décisions arbitraires prises par le gouvernement», a-t-il ajouté.

Le président du Venezuela, Hugo Chavez, mène une politique de promotion «de modèle mixte», qui inclut la propriété privée et la propriété commune.

Les entrepreneurs expliquent la chute du nombre d'industries dans le pays par la crainte d'expropriations.

«En 1999 (date de la prise du pouvoir par Chavez), on dénombrait plus de 11 000 industries, aujourd'hui, il y en a un peu plus de 7 000», a déploré Alvarez, qui regrette que de nombreuses entreprises préfèrent s'installer dans d'autres pays de la région, notamment en Colombie et au Pérou.