Treize personnes sont mortes samedi au Mexique dans des circonstances liées à la guerre des cartels de la drogue, dont quatre dans une attaque visant la responsable de la Sécurité de l'Etat du Michoacan, selon les autorités.

A Morelia dans le Michoacan (ouest), une «fourgonnette a barré le passage aux camionnettes transportant Minerva Bautista et son équipe de sécurité. Un groupe armé a tiré contre tout le personnel sans égard pour les civils», a dit à l'AFP Jesus Montejano Ramirez, procureur de l'Etat.

Deux gardes du corps de Mme Bautista et deux civils ont été tués, et onze personnes ont été blessées dans l'attaque de Morelia, où sévit le cartel «La Familia», en guerre contre les «Zetas».

Touchée, la responsable de la Sécurité a été hospitalisée, mais son état de santé est «stable», selon un communiqué du gouvernement local.

Un affrontement entre l'armée et des tueurs mêlés au trafic de drogue a fait par ailleurs cinq morts à Juarez près de Monterrey (nord). «Cinq délinquants présumés» ont été «abattus», a indiqué la responsable de la Défense de l'Etat de Nuevo Leon dans un communiqué. «Un soldat a été blessé», a-t-elle ajouté.

Des hommes armés avaient ouvert le feu contre des militaires en patrouille.

Un incident similaire s'est produit quelques heures plus tard à San Nicolas, tuant un homme à l'origine de la fusillade.

Le Nuevo Leon est en proie à une vague de violence due à l'affrontement du cartel «du Golf» et des «Zetas» pour le contrôle de la drogue vers les Etats-Unis, premier consommateur mondial de cocaïne.

Dans le port d'Acapulco (sud), les cadavres de trois hommes démembrés ont été retrouvés dans une maison.

Des policiers ont récupéré un sac «à l'intérieur duquel les restes mutilés de trois personnes de sexe masculin ont été retrouvés», avec un message adressé à des trafiquants, a rapporté le service de Sécurité publique du Guerrero dans un communiqué.

Près de 23 000 personnes ont été tuées au Mexique depuis fin 2006 dans la guerre des cartels, malgré le déploiement de 50 000 militaires par le gouvernement conservateur Felipe Calderon.