Le gouvernement vénézuélien a lancé lundi des groupes de «guérillas de la communication» composés de jeunes formés pour «démocratiser» l'information et contrecarrer «le pouvoir des médias privés» accusés de faire le jeu de l'opposition au président socialiste Hugo Chavez.

Un premier groupe de jeunes membres de ces «commandos» ont prêté serment devant la nouvelle ministre de l'Information, Tania Diaz. Ils sont formés aux techniques d'écriture, de la radio, de la télévision et d'internet.

Selon la chef du gouvernement du district de la capitale, Jacqueline Faria, l'objectif de cette «guérilla», dans un premier temps lancée à Caracas, est de «contrecarrer le grand pouvoir des médias privés». «Nous voulons que les commandos atteignent chaque coin de rue de Caracas pour informer de façon véridique et opportune», a-t-elle dit.

«Tous les outils» de communication seront utilisés, y compris Twitter, le réseau social de microblogs sur internet, a précisé Diosdado Cabello, responsable de l'organisme régulant les télécommunications au Venezuela, la Conatel.

Le président vénézuélien Hugo Chavez a récemment annoncé le lancement de son blogue, oubliant sa méfiance pour internet alors qu'il utilise déjà presque sans limites le petit écran, la radio et certains journaux pour s'adresser quotidiennement à ses compatriotes.

Selon Mme Diaz, le projet de «guérillas de la communication» vise à éviter un nouvel épisode comme celui d'avril 2002, quand des médias privés étaient restés silencieux après une tentative de coup d'État contre Chavez.

«Il y a huit ans, alors que le peuple était massacré, les médias privés étaient éteints (...) huit ans plus tard, nous sommes en train d'essayer de faire en sorte que cela ne se reproduise pas».