Le processus de libération de deux otages des Farc, dont le plus ancien de cette guérilla marxiste colombienne - un militaire détenu depuis plus de douze ans - commencera samedi, a-t-on annoncé mardi de sources officielles.

Dans un communiqué transmis à l'AFP la sénatrice Piedad Cordoba (Parti libéral, opposition), principale médiatrice dans le cadre de ce processus, a annoncé que les Forces armées révolutionnaires de Colombie (Farc) avaient approuvé le protocole de sécurité proposé par les autorités colombiennes pour permettre ces libérations.

En général, les protocoles conduisant à des libérations incluent la suspension des opérations de l'armée dans un périmètre donné.

Le caporal Pablo Emilio Moncayo avait été enlevé le 22 décembre 1997, détenant le triste record de plus ancien otage des Farc.

La guérilla s'était engagée à le libérer unilatéralement en avril 2009, mais cette libération a été retardée faute d'accord avec le gouvernement sur les conditions de sa libération.

Les Farc ont également promis de libérer le soldat Josué Daniel Calvo, enlevé en avril 2009 et de remettre par la même occasion les restes d'un otage décédé pendant sa captivité, le policier Julian Guevara.

Les hélicoptères brésiliens qui se rendront au point de rendez-vous fixé par les Farc pour la remise des otages seront vendredi à Villavicencio (90 km à l'est de Bogota) «pour la première opération de libération, samedi matin», a précisé la sénatrice.

En principe, les Farc libéreront les otages en deux fois, en commençant par le soldat Calvo, qui serait malade.

Le Haut commissaire du gouvernement pour la Paix Frank Pearl a pour sa part indiqué que les opérations militaires seraient suspendues entre vendredi à 18h00 (23h00 GMT) et dimanche à 06h00 du matin (11h00 GMT) dans la zone désignée pour la libération. Il a également déclaré que la première libération devrait intervenir samedi.

Les deux hommes font partie d'un groupe de 23 militaires et policiers présentés par la guérilla comme des otages «politiques» qu'elle souhaite échanger contre quelque 500 de ses combattants emprisonnés.