La présidente sortante du Chili Michelle Bachelet, aux dernières heures de son mandat, a refusé jeudi de spéculer sur son éventuelle candidature à la présidentielle de 2014, disant vouloir éviter la «politique-fiction» un jour de passation de pouvoir.

«Aujourd'hui est mon dernier jour de gouvernement, ne faisons pas de politique-fiction», a déclaré la présidente à des journalistes au palais présidentiel de la Moneda à Santiago, à quelques heures de l'investiture de son successeur Sebastian Pinera, au Parlement à Valparaiso.

Quelques milliers de personnes s'étaient massées spontanément à l'arrière du Palais de la Moneda, armés de banderoles, de pancartes, disant «Merci, présidente chérie !», ou promettant «Nous attendrons 2014 !», en référence à la prochaine élection présidentielle.

Michelle Bachelet s'est dite «triste» de quitter l'équipe de gouvernement, mais «fière de la société que nous avons été capable de construire».

La socialiste Bachelet quitte le pouvoir avec une popularité de 84%, mais la Constitution lui interdisait un deuxième mandat consécutif. Sebastian Pinera, investi jeudi, ramène la droite au pouvoir après 20 ans de gouvernement de centre-gauche depuis le retour de la démocratie en 1990.

Michelle Bachelet n'a pas dévoilé à ce jour de projet politique pour l'après-2010, sauf à dire ces jours-ci qu'elle continuera à oeuvrer auprès des sinistrés du séisme et du tsunami du 27 février. Elle doit aussi siéger à la direction du Musée de la Mémoire, inauguré en janvier, dédié aux victimes de la dictature.