L'accès touristique à la citadelle inca du Machu Picchu, perle attraction du Pérou, a été officiellement suspendu lundi en raison des intempéries dans le sud-est, y compris par hélicoptère, solution temporaire que les autorités avaient envisagé.

Le Machu Picchu, citadelle du 15e siècle perchée à 2 500 m, avait été rendu inaccessible il y a deux semaines par train, l'accès privilégié pour 90% des touristes, après les glissements de terrain et éboulements qui avaient coupé la voie ferrée en de multiples points.

Plus de 3 500 touristes bloqués près du Machu Picchu avaient alors été évacués par voie aérienne. Et plus de 35 000 Peruviens ont été sinistrés par les intempéries dans la région, où les pluies se poursuivaient cette semaine.

Les autorités ont un temps envisagé de conserver un flux touristique journalier de quelques centaines de personnes par hélicoptère depuis Cuzco (110 km), le temps que la voie ferrée soit réparée, environ deux mois.

Pour les plus aventureux, le chemin de l'Inca randonnée sur quatre jours, restait aussi une option, quoique rendue précaire en raison des pluies.

L'Institut national de la Culture (INC), en charge du patrimoine, et le Service des zones naturelles protégées (SERNANP) ont indiqué lundi que «l'accès des visiteurs est suspendu, ainsi que tout le trajet du Chemin de l'Inca, jusqu'à ce que les conditions de sécurité et infrastructures le permettent».

Les uniques accès par hélicoptère autorisés «sont exclusivement pour le ravitaillement et l'aide de l'agglomération d'Aguas Calientes», la petite ville de 8.000 habitants porte d'accès au Machu Picchu, particulèrement touchée par les intempéries.

«Nous sommes d'accord pour envoyer au monde le message que notre patrimoine est intact», indiquent l'INC et le SERNANP, mais «l'impératif du moment est la meilleure attention possible aux sinistrés».

Le Machu Picchu, avec ses 2 200 visiteurs par jour en moyenne, fait de la région de Cuzco la source principale de revenus touristiques du Pérou.