Le week-end prolongé, en l'honneur de la fête de la Constitution, a été particulièrement sanglant dans le nord du Mexique, où des attaques attribués au crime organisé ont fait 40 morts au total dimanche et lundi.

Dix-huit personnes sont mortes, en majorité des mineurs, quand des hommes armés ont ouvert le feu sur une maison où des lycéens faisaient la fête dimanche au petit matin à Ciudad Juarez, la ville la plus meurtrière du pays, selon un dernier bilan publié par le ministère public de l'Etat de Chihuahua.

Les tueurs à gage cherchaient apparemment une personne, mais comme elle n'était pas là, ils ont tiré sur tous les invités venus fêter un anniversaire et une victoire de leur équipe de football, selon la presse.

«Ils ont tous commencé à courir et finalement ils les ont coincés dans le patio. Certains ont tenté de fuir en sautant par-dessus les haies, mais ils sont morts dans l'arrière-cour de deux autres maisons», a raconté une étudiante qui a réussi à s'échapper.

Les parents des victimes ont fait le siège des bureaux du parquet pour réclamer justice et les autorités ont offert un million de pesos (55.000 euros) de récompense en l'échange d'informations sur les responsables du massacre.

Un autre commando armé a ouvert le feu dimanche matin dans un bar de Torreon, dans l'Etat voisin de Coahuila, tuant dix personnes, a déclaré à l'AFP un membre du parquet local, Fernando Olivas Jurado.

Un autre établissement nocturne a été visé ce lundi, de nouveau à Ciudad Juarez, où plus de 2 500 meurtres ont été enregistrés l'an dernier.

L'attaque a fait quatre morts, dont une femme et un policier, selon le ministère public de l'Etat de Chihuahua, frontalier avec les Etats-Unis.

Dans le même temps, une fusillade entre deux bandes s'est soldée par sept morts dans les rues de la ville de Magdalena, dans l'Etat de Sonora, selon la police.

La guerre des cartels de la drogue pour le contrôle du trafic à destination des Etats-Unis, premier client mondial de la cocaïne, a fait plus de 15 000 morts depuis la prise de fonctions du président mexicain Felipe Calderon fin 2006, en dépit du déploiement de plus de 50 000 militaires en renfort de la police.