Des milliers de personnes, opposants et partisans du président vénézuélien Hugo Chavez, ont manifesté samedi à Caracas en faveur du «commandant de la révolution» ou contre «un régime dictatorial», illustrant la polarisation politique du pays, selon l'opposition.

commémoration de la fin de la dictature du général Marcos Perez Jimenez (1948-58), et avec en ligne de mire les élections législatives de septembre qui mettront à l'épreuve la popularité du président socialiste.

«L'année 2010 est l'année du changement pour tout le Venezuela, c'est l'année où nous allons faire en sorte que l'impunité soit vaincue par la justice, que la haine soit vaincue par l'union», a déclaré le dirigeant d'opposition Julio Borges, président du parti Primero Justicia.

Le Venezuela est «divisé» par l'idéologie», a jugé le gouverneur d'opposition Pablo Perez qui a plaidé en faveur d'une «unité mettant fin à un régime dictatorial».

«Je suis venu de loin pour être ici, pour défendre la révolution et le processus dirigé par le commandant Hugo Chavez. La patrie, le socialisme ou la mort», a déclaré pour sa part un manifestant pro-Chavez à la chaîne de télévision officielle VTV. M. Chavez «restera au pouvoir jusqu'en 2021», a estimé un autre manifestant.

Des législatives cruciales se dérouleront en septembre. M. Chavez vise au moins deux tiers des députés de l'Assemblée nationale (Parlement monocaméral), requise pour approuver les lois organiques ou nommer les hauts fonctionnaires.

Selon des sondages, la popularité du président, qui a frôlé les 60% début 2009, tournerait actuellement autour de 50%.

Les législatives de 2005 avaient été boycottées par l'opposition et remportées quasi-totalement par le parti du président, le Mouvement de la Ve République (MVR).

M. Chavez, auteur d'un coup d'État manqué en 1992, a été élu à la tête du Venezuela en 1999 avec 56% des voix, puis réélu en 2000 -en vertu d'une nouvelle Constitution- et en 2006. En 2009, un référendum a ouvert la voie à un troisième mandat présidentiel à partir de 2012.