Les Forces armées révolutionnaires de Colombie ont revendiqué mardi le meurtre de Luis Francisco Cuellar, gouverneur de l'État de Caqueta, le mois dernier.

Les FARC justifient leur acte, dans un communiqué daté du 24 décembre diffusé sur le site web de l'agence de presse ANNCOL, par le fait que le gouvernement du président colombien Alvaro Uribe avait demandé à l'armée d'aller le libérer. Le corps du gouverneur avait été retrouvé moins de 24 heures après son kidnapping, la gorge tranchée, près de la capitale régionale Florencia.

Le président Uribe avait attribué d'emblée l'action aux guérilleros gauchistes. Les rebelles affirment avoir eu l'intention de juger Cuellar, pour corruption présumée et liens avec les paramilitaires d'extrême-droite. Mais ils disent n'avoir pas prévu de l'assassiner ou de l'échanger contre une rançon. D'après eux, le meurtre a été «une conséquence non désirée et tragique de l'ordre d'Alvaro Uribe aux forces armées de secourir par le feu et le sang» les otages retenus par les FARC.

En plus du gouverneur de 69 ans, les rebelles détenaient dans le secteur une vingtaine de soldats et de policiers.