Le maire d'Angra dos Reis, ville d'une région touristique au sud de Rio de Janeiro, où des pluies incessantes ont fait 44 morts ces derniers jours, a demandé dimanche l'arrêt provisoire des centrales nucléaires Angra I et II par mesure de précaution.

«Il ne faut plus courir de risques, nous devons éviter des problèmes futurs», a déclaré à la presse Tuca Jordao, le maire de cette ville balnéaire située à 150 km de Rio, où se trouvent les deux seules installations nuclaires du Brésil.

M. Jordao a expliqué qu'il n'y avait aucun problème opérationnel ou de fuite dans les centrales mêmes, mais qu'il s'agissait d'une mesure de précaution après que la route qui relie Rio au port de Santos (Etat de Sao Paulo) via Angra a été bloquée en plusieurs endroits par des éboulements de terrain.

Pour cette raison, la population ne pourrait pas évacuer la ville en cas d'accident dans les centrales, a-t-il souligné.

Un éventuel arrêt ne devrait pas affecter la fourniture d'électricité à Rio, ville qui dispose d'approvisionnements alternatifs, ont affirmé des responsables de l'entreprise nucléaire.

Selon un nouveau bilan publié dimanche soir, les glissements de terrain provoquées par de très fortes pluies ont fait 44 morts, dont 29 sur l'île touristique d'Ilha Grande et 15 dans le centre-ville d'Angra.

Cela porte à 66 le nombre total des victimes dans l'Etat de Rio où plus de 4.000 personnes ont dû abandonner leurs maisons, selon la Défense civile.

Le maire d'Angra a demandé également à la population de quitter les zones à risque, affirmant que quinze à vingt zones étaient concernées.

A Ilha Grande, les sauveteurs poursuivaient dimanche pour le troisième jour consécutif les recherches de victimes après les coulées de boue meurtrières de la nuit du 31 décembre. Près de deux cents sauveteurs - pompiers, équipes de la Défense civile, volontaires - accomplissaient un minutieux travail de déblaiement qui devait se poursuivre pendant deux semaines