Le président israélien, Shimon Peres, est arrivé dimanche en Argentine, seconde étape après le Brésil d'une mini-tournée en Amérique latine pour contrer «l'infiltration iranienne» dans la région.

Lors d'une rencontre lundi avec la présidente argentine Cristina Kirchner, M. Peres doit également aborder la question de la paix au Proche-Orient, une semaine avant la venue à Buenos Aires du dirigeant de l'Autorité palestinienne Mahmoud Abbas.

Il s'agit de la première visite depuis 20 ans d'un chef de l'État israélien en Argentine, pays abritant la plus grande communauté juive d'Amérique latine (300 000 personnes).

Mardi, M. Peres a appelé le Brésil voisin à exprimer une «voix claire» contre la «menace» nucléaire iranienne, à deux semaines d'une visite à Brasilia du leader iranien Mahmud Ahmadinejad.

Israël et les Occidentaux affirment que l'Iran cherche à se doter d'armes atomiques, ce que Téhéran dément.

Cette tournée se produit alors que deux autres pays du continent, le Venezuela et la Bolivie, ont rompu en janvier leurs relations diplomatiques avec Israël, pour protester contre l'offensive militaire à Gaza en décembre 2008-janvier 2009.

En mai dernier, le ministère israélien des Affaires étrangères avait également établi un lien entre le Venezuela et la Bolivie et le programme nucléaire iranien. Les deux pays avaient démenti.

M. Peres doit également présider aux cérémonies pour les victimes des attentats contre l'ambassade d'Israël à Buenos Aires, qui avaient fait 29 morts le 17 mars 1992.

En 1994, un autre attentat à la bombe avait visé le siège d'une mutuelle juive argentine à Buenos Aires (AMIA) et fait 85 morts.

La justice argentine soupçonne Téhéran d'être impliqué dans le deuxième attentat et a demandé l'arrestation de plusieurs hauts responsables iraniens de l'époque, dont Ahmad Vahidi, nommé ministre de la Défense en septembre dernier.