Les États-Unis ont lancé mardi un appel au calme au Honduras et souligné la nécessité de «respecter l'inviolabilité de l'ambassade du Brésil», à l'intérieur de laquelle se trouve le président chassé du pouvoir Manuel Zelaya.

«Les États-Unis appellent toutes les parties à rester calmes et à éviter des actions qui pourraient provoquer la violence au Honduras et mettre les personnes en danger», a déclaré Ian Kelly, un porte-parole du département d'État. «Nous demandons instamment aux parties d'éviter toute action pouvant mener à de nouveaux troubles», a-t-il insisté.

L'Amérique, a dit le porte-parole, «souligne le besoin d'un dialogue» et demande de «respecter l'inviolabilité de l'ambassade du Brésil et les personnes qui s'y trouvent». Il a ajouté avoir «noté avec satisfaction» les déclarations des putschistes indiquant qu'ils ne souhaitaient pas envahir l'ambassade.

Manuel Zelaya, déposé par un coup d'État fin juin, se trouvait en pratique assiégé mardi dans l'ambassade du Brésil, à Tegucigalpa, par l'armée du gouvernement de facto.

«Le pays est en état de siège», a affirmé le président brésilien, Luiz Inacio Lula da Silva, depuis New York où il se trouve pour l'Assemblée générale des Nations unies.

Les États-Unis «sont prêts à apporter leur assistance» à la représentation diplomatique brésilienne, a assuré le porte-parole du département d'État.

«La situation est très sensible sur le terrain et je ne veux pas entrer dans le détail du type d'assistance dont nous parlons», a poursuivi M. Kelly. «Mais nous sommes très conscients de la situation et nous sommes prêts à apporter notre aide».