«Le Comité international de la Croix rouge (CICR) et l'Eglise catholique superviseront les libérations unilatérales proposées par les Farc», déclare le gouvernement dans un communiqué, lu par le haut commissionnaire pour la paix, Frank Pearl.

Il y confirme également qu'il autorise la participation de la sénatrice d'opposition, Piedad Cordoba, à cette opération.

Ces derniers mois, les Forces armées révolutionnaires de Colombie (Farc, marxistes) ont proposé de libérer de manière unilatérale deux militaires, dont le caporal Pablo Emilio Moncayo, enlevé depuis 11 ans, à condition que Mme Cordoba soit présente.

M. Uribe avait d'abord refusé qu'elle participe à l'opération, avant d'accepter début juillet mais en exigeant que les 24 otages politiques des Farc soient libérés en une fois, de manière unilatérale.

Dans son communiqué, le gouvernement colombien souligne qu'il demandera au CICR et à l'Eglise d'«obtenir des garanties des Farc sur la libération de l'ensemble du groupe (d'otages politiques) et la remise des cadavres des personnes assassinées ou décédées en captivité».

Il souhaite aussi que la guérilla fournisse des «preuves de vie ou des informations dignes de foi» sur les captifs dont les proches sont sans nouvelles.

«Tout cela dans un délai réduit pour que la torture ne perdure pas», précise M. Uribe.

Les Farc exigent la libération de 500 de leurs membres détenus en Colombie et aux Etats-Unis en échange de la libération de l'ensemble de leurs otages politiques.

Cette guérilla, qui combat l'Etat colombien depuis 1964, compterait encore entre 7000 et 10 000 combattants, selon les estimations.