Désireux de ne plus être la destination préférée des criminels étrangers en fuite, le Brésil a décidé de renforcer les contrôles dans tous les ports, aéroports et postes de frontière.

La police fédérale (PF) a indiqué avoir mis sur pied le programme «Fin de parcours» pour tenter d'en finir avec la scène cliché de «happy end» d'une soixantaine de films dans les seules années 1990: au côté d'une jolie femme, un bandit en fuite regarde la caméra en montrant deux billets d'avion, une valise pleine de dollars et décrète «Partons au Brésil!». L'un des plus célèbres malfaiteurs réfugié pendant plus de 30 ans au Brésil fut le cerveau de l'attaque du train postal Glasgow-Londres en 1963, Ronald Biggs.

La police fédérale va croiser les données de la police brésilienne avec celles d'Interpol, l'Organisation internationale de la police criminelle. Pour la première fois, tous les aéroports, ports et postes de frontière de cet immense pays aux frontières difficiles à surveiller seront reliés à un système informatique d'identification fonctionnant 24h sur 24, sept jours sur sept.

Tous les policiers aux frontières auront accès à ce système pour vérifier les données de toute personne entrant ou sortant du pays. Ils auront aussi accès au registre «Mind&Find» d'Interpol qui recense les titulaires des passeports volés ou perdus ainsi que les criminels sexuels.

La campagne prévoit aussi la diffusion de grandes affiches «pour attirer l'attention de la population».

Sur l'affiche on voit un policier de dos qui, un pot de peinture à la main, est en train d'écrire : «Brésil, paradis (barré d'une croix rouge) des fuyards internationaux: FIN DE PARCOURS».

Les villes les plus recherchées par les criminels étrangers sont les grandes métropoles comme Sao Paulo et Rio (sud-est), suivies de Fortaleza, Recife et Salvador (nord-est).

Le carnaval, la samba et les métisses sont aussi un facteur d'attraction, selon la police.