Une cinquantaine de partisans de Manuel Zelaya ont été arrêtés mercredi alors qu'ils manifestaient à plus de 10000 dans le centre de Tegucigalpa, comme la veille, pour réclamer le retour du président chassé par un coup d'État le 28 juin.

La police a chargé le cortège du Front national de résistance au coup d'État à coups de matraques et en tirant des grenades lacrymogènes quand il s'est approché du siège du Congrès. Des manifestants, qui ont brisé des vitrines de commerces, ont riposté en lançant des pierres et en s'en prenant à un député proche du gouvernement de facto de Roberto Micheletti, finalement dégagé par la police.

La veille déjà, plus de 10000 partisans de M. Zelaya, dont bon nombre venus à pied de l'est et du centre du pays, avaient défilé dans la capitale à proximité du palais présidentiel, avec la fille de M. Zelaya, Hortensia.

C'était la plus grande manifestation en faveur du président en exil depuis celle du 5 juillet, lors de sa première tentative avortée de retour au pays. Environ 30000 personnes avaient alors défilé jusqu'à l'aéroport où M. Zelaya, renversé une semaine plus tôt par un coup d'État, n'avait pas pu atterrir car la piste était bloquée par des militaires.