Le leader communiste cubain Fidel Castro a accusé jeudi le Département d'État américain de chercher à «consolider le coup d'État militaire» au Honduras fomenté, selon lui, par des proches de l'ancien président américain George W. Bush.

«Aujourd'hui, nous savons que l'idée de promouvoir une médiation de paix à partir du Costa Rica est venue des bureaux du Département d'État pour contribuer à consolider le coup militaire», écrit l'ancien président cubain, 82 ans, dans un commentaire publié sur le site Internet officiel cubadebate.cu.

«Le coup a été conçu et organisé par des gens sans scrupule de l'extrême droite qui étaient des fonctionnaires de confiance de George W. Bush et avaient été promus par lui», a-t-il accusé.

«Chaque jour nous connaissons de nouveaux détails sur l'implication des États-Unis dans cette affaire qui aura des répercussions dans toute l'Amérique latine», écrit encore le «Comandante», ennemi déclaré de Washington pendant un demi-siècle.

Le père de la Révolution cubaine de 1959, dont le pays est sous embargo américain depuis 47 ans, estime à l'instar de son ami et allié Hugo Chavez, président du Venezuela, que le gouvernement des États-Unis doit «cesser son intervention, abandonner son soutien militaire aux putschistes et retirer du Honduras sa base militaire».

Chef de la file de la gauche radicale en Amérique latine, Hugo Chavez a lui sommé jeudi le président des États-Unis, Barack Obama, de réagir, en affirmant que le coup de force des militaires honduriens avait reçu «l'aval du Département d'État américain».