La destitution du président hondurien Manuel Zelaya est un «coup» dirigé contre Barack Obama et sa promesse d'une «nouvelle ère» dans les relations avec l'Amérique latine, estimait mardi le quotidien cubain Juventud rebelde.

Le président américain «Obama ne doit pas ignorer que ce coup est orienté, effectivement, contre (le président vénézuélien Hugo) Chavez et l'Alba, mais dans le même temps et dans une même mesure, contre lui-même», écrit le journal qui met en cause les «faucons» américains. Le Honduras est devenu un «exercice exemplaire - ou plutôt menaçant-, on ne peut déjà plus avoir de doute, pour confronter Obama avec la nouvelle Amérique latine, celle qui justement au Honduras» avait permis en juin la levée de 47 ans de suspension de Cuba de l'Organisation des États américains (OEA), affirme Juventud rebelde.

L'Alliance bolivarienne pour les Amériques (Alba), fondée par le Venezuela et Cuba, réunit leurs principaux alliés de la gauche antilibérale en Amérique latine comme le Nicaragua, l'Equateur et la Bolivie. Le bloc avait été rejoint par M. Zelaya, après son élection fin 2005.

Hugo Chavez a aussi accusé les Américains d'être impliqués dans les événements du Honduras, où ils disposent d'une base militaire, mais sans vouloir mettre en cause le président Obama qui a aussi dénoncé le renversement de M. Zelaya.

M. Zelaya a été renversé le 28 juin alors qu'il tentait d'organiser une consultation populaire sur la possibilité pour un président de ce pays de briguer un second mandat, déclarée illégale par la Cour suprême.