Le fondateur du régime communiste cubain, Fidel Castro, s'est porté vendredi à la défense du président hondurien Manuel Zelaya, en conflit avec l'armée, estimant que les événements au Honduras constituaient un «test» pour l'administration américaine de Barack Obama.

Dans un commentaire publié sur le site internet Cubadebate.cu, Fidel Castro, 82 ans, fustige la tentative de l'armée du Honduras «d'empêcher une importante consultation populaire» prévue dimanche.

«C'est la ''démocratie'' que défend l'impérialisme. (Zelaya) n'a pas commis la moindre violation de la loi. Il n'a pas réalisé un coup de force (...) Ce qui se passe là bas sera un test pour l'OEA (Organisation des Etats américains) et l'actuelle administration des Etats-Unis», ajoute le Père de la révolution cubaine et ennemi déclaré de «l'impérialisme américain» depuis un demi-siècle.

M. Zelaya, élu en janvier 2006 pour un mandat de quatre ans non renouvelable, souhaite que les électeurs se prononcent dimanche pour ou contre la convocation de l'élection d'une assemblée constituante qui réformerait la constitution et lui permettrait de briguer un deuxième mandat.

Mais le président s'est heurté au refus des responsables militaires de distribuer les urnes pour cette consultation.

Il a limogé mercredi le chef d'état-major général, le général Romeo Vasquez, entraînant du coup la démission du ministre de la Défense, Edmundo Orellana, ainsi que de celles des chefs d'état-major de l'Armée de terre, de la Marine et de l'aviation.

Le lendemain, des troupes se sont déployées dans la capitale.

La Cour suprême a quant à elle ordonné la réintégration dans ses fonctions du chef d'état-major général des armées, dont la destitution a également été «désapprouvée» par le Congrès.