- Les boîtes noires de l'Airbus d'Air France qui s'est abîmé dans l'Atlantique n'ont pas encore été localisées, ont indiqué mardi le Bureau d'enquêtes et d'analyses (BEA) et le commandant d'un navire participant aux recherches, réagissant à une information de presse.

«A ce jour, les enregistreurs de vol n'ont pas été localisés», a affirmé une porte-parole du BEA, l'organisme chargé de mener les enquêtes techniques pour déterminer les causes de l'accident d'avion, indiquant que «les équipes de recherche vérifient tous les bruits» qui sont captés.

Le BEA «communiquera aussitôt qu'il aura confirmation d'une information précise», a-t-elle ajouté.

Le quotidien Le Monde, sur son site internet, affirme que «le signal des boîtes noires de l'Airbus Rio-Paris (a été) repéré». Des bâtiments de la Marine française ont capté un «signal très faible émis par les balises de ces boîtes», affirme le site d'information.

Philippe Guillemet, commandant du navire «Pourquoi pas» qui participe aux recherches, a quant à lui démenti formellement sur Europe 1 l'information selon laquelle les boîtes noires auraient été repérées.

«Des ondes acoustiques, on en reçoit, mais il n'y a rien de validé, hélas», a-t-il déclaré.

«Des signaux, on en repère presque tous les jours. Après, il faut que ce soit analysé», a-t-il ajouté, soulignant qu'«on est toujours en phase de recherches».

«Ce n'est pas la première fois qu'on entend des bruits», a également indiqué la porte-parole du BEA. «Tous ces bruits, on va les vérifier. Les travaux de recherche continuent», a-t-elle ajouté. «Repérer les boîtes noires signifie les localiser», or elles ne le sont pas, a-t-elle souligné.

«Je n'ai pas confirmation pour le moment» de la localisation des boîtes noires, a réagi pour sa part le capitaine de vaisseau Christophe Prazuck, de l'état-major des armées, interrogé par l'AFP.

L'avion Airbus A330 assurant la liaison Air France Rio de Janeiro/Paris s'est abîmé au large des côtes brésiliennes dans la nuit du 31 mai au 1er juin 2009, faisant 228 morts. Les précieux enregistreurs de vol émettent en principe un signal pendant un mois.

La recherche des deux boîtes noires mobilise le sous-marin nucléaire français Emeraude, deux remorqueurs de haute mer tirant des sonars au fond de l'eau, ainsi que le navire d'exploration sous-marine «Pourquoi pas» équipé du sous-marin Nautile et d'un robot.

Les débris de l'avion retrouvés ces dernières semaines se situent dans une zone où la profondeur est évaluée entre 3 000 et 5 000 mètres, et dont le relief sous-marin complique les recherches.