D'anciens compagnons de captivité d'Ingrid Betancourt, libérés avec elle lors d'une opération militaire en juillet dernier en Colombie, l'ont exhortée samedi à user de son «influence» pour obtenir la libération des otages encore retenus par la guérilla des Farc.

Ce groupe de onze soldats et policiers colombiens a lancé cet appel à l'ancienne candidate écologiste à la présidence, à l'occasion d'une fête organisée au Club militaire de Bogota pour commémorer leur retour à la liberté.

«Je forme des voeux pour que les personnes qui peuvent aider à la libération des compagnons le fasse», a déclaré à l'AFP le capitaine Raimundo Malagon, qui fut retenu en otage dix ans par la guérilla marxiste dans la jungle colombienne.

Faisant allusion à Ingrid Betancourt, cet officier a assuré que l'ancienne otage franco-colombienne avait «le leadership, l'influence et la stature internationale nécessaires pour trouver la formule qui permettra leur retour».

Un autre militaire, le sergent William Perez, a estimé pour sa part qu'il n'y avait que «deux chemins» pour obtenir la libération des otages: «Le premier, c'est le sauvetage. L'autre, c'est que nous fassions tous pression sur la guérilla pour qu'elle les relâche et, dans ce cas, Ingrid est la mieux placée pour aider».

Mme Betancourt, qui avait été enlevée en février 2002 durant une campagne électorale, avait été libérée avec quatorze autres otages lors d'une opération militaire, lancée dans le plus grand secret par le président colombien Alvaro Uribe le 12 juillet 2008.

Fondées en 1964, les Forces armées révolutionaires de Colombie (Farc) détiennent encore 22 policiers et militaires colombiens, proposant aux autorités de les échanger contre des guérilleros emprisonnés.